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Chapelle des Cordeliers

Chapelle des Cordeliers

Le couvent des Cordeliers fut implanté à Angoulême vers 1230 sur la demande de Guy V, baron de La Rochefoucauld pour la tenue d'un hospice pour les pauvres et la prédication conformément à l'esprit de saint François d'Assise. La chapelle fut édifiée vers 1260 avec une nef unique composée de quatre travées d'ogives et précédée d'un porche. Le choeur carré, voûté d'ogives, plus large que la nef, fut rajouté selon la volonté et le legs de Béatrix de Bourgogne en 1328, peu de temps avant sa mort.

Le couvent des Cordeliers, s'il perdit son cloître, eut le moins à souffrir des guerres de religion et notamment des destructions opérées sur les édifices religieux par l'armée huguenote lors de la prise de la ville en 1568. C'est qu'en effet le couvent fut choisi pour loger la garnison protestante et la chapelle devint momentanément temple protestant.

Un des chefs protestants, le duc Wolfgang de Zweibrücken, y fut inhumé de 1567 à 1570. André Thévet (1517-1592) y fut l'un des religieux : voyageur, écrivain, historiographe et cosmographe du roi Henri III, il est connu pour avoir introduit le tabac en France d'où le nom « d'herbe angoumoisine » du tabac au XVIe siècle.

Au XIXe siècle, cette chapelle a été restaurée pour devenir la chapelle du nouvel hôpital avec de nouveaux vitraux et le tombeau de Jean-Louis Guez de Balzac édifié en 1853 sur les plans de Paul Abadie (père) et par le sculpteur Baleyre retour.