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L'église Notre-Dame de Beaulieu se trouvait à l'emplacement du lycée Guez de Balzac, à proximité de la rue de Beaulieu. Cette église, aujourd'hui détruite, aurait été une construction du XIe siècle. La nef avait une longueur de 22 mètres et une largeur de 7 mètres. Ce devait être une belle église romane si on en juge par les chapiteaux finement sculptés qui ont été conservés et que l'on peut voir au musée municipal. Cette église qui était celle d'abord de la paroisse pour toute la partie occidentale du plateau était dans la mouvance de l'abbaye des Bénédictines de Saint-Ausone.
Les Dames de Saint-Ausone tenaient selon une vénérable tradition leur monastère de sainte Calfagie, contemporaine de saint Ausone, le premier évêque d'Angoulême. D'abord placé sur le tombeau de saint Ausone, au bas des remparts, le monastère eut à souffrir des aléas des sièges de la ville et plus particulièrement en 1568. Les bâtiments étant en ruines, les Bénédictines se replièrent sur le plateau. Elles achetèrent à Jean Caluau le château de Beaulieu ou de Bellejoie pour se réfugier à l'abri des remparts. En réalité ce château comprenait deux parties, l'une dite « la Léotardie » (du nom d'un doyen du chapitre cathédral Léotard qui l'avait aménagée), formée d'un bâtiment flanqué de deux tours, et l'autre, plus rapprochée de l'église et dite « château Saint-Gelais » (du nom d'un frère de l'évêque Octavien de Saint-Gelais).
Devenues propriétaires des lieux, les religieuses bénédictines étendirent progressivement leur domaine jusqu'à l'église paroissiale Notre-Dame de Beaulieu dont elles réussirent à acquérir la nef en 1614 pour en faire leur chapelle conventuelle. L'église paroissiale se trouva ainsi réduite au transept et à l'abside, soit à l'emplacement de l'actuelle chapelle du lycée réalisée sur les plans de l'architecte Paul Abadie (fils). En 1792, l'église comme l'abbaye des Bénédictines furent désaffectées pour être transformées en prisons. La tourmente révolutionnaire passée, on eut l'idée d'utiliser les bâtiments pour en faire une Ecole Centrale qui devint ensuite un collège puis un lycée. En 1844, il fut décidé de tout raser pour reconstruire un lycée neuf et mieux adapté sur les plans de l'architecte Paul Abadie (père). Son fils poursuivit les travaux d'agrandissement dont la construction de la chapelle entre 1862 et 1867. Ce qui en a résulté constitue aujourd'hui les bâtiments du lycée Guez de Balzac. retour